Insignes des artificiers et démineurs

Insignes des artificiers et démineurs

Insigne de spécialité, dont attribués

 
Voici le Brevet du commandant  Bonzom. num 216

article historique sur le décé du commandant Bonzon"
"
L’accident du Commandant Bonzon
L’accident du Cdt BONZON
A la fin de l’été 1964, un hélicoptère venant de l’ile du Levant s’est crashé en rade d’Hyères.
A son bord, il y avait, outre des passagers qui périrent sur le coup semble-t-il, des documents qu’il fallait à
tout prix récupérer.
La préfecture maritime déclenche aussitôt une opération de recherche d’envergure composée de dragueurs
de mines d’une part et d’une armée de plongeurs venant de l’école, du 3
ème
GPD et du GERS embarquée
sur l’Elie Monnier et la gabare La Fourmi, le tout sous les ordres du Cdt BONZON.
Par ailleurs une société civile, mis à notre disposition un petit sous marin bi place.
Je me souviens alors être allé au bassin VAUBAN assister à une démonstration du sous-marin à la demande du Cdt. Nous avons tout de suite été frappés par le manque de stabilité de l’appareil en surface, ce
qui nous amena à établir les procédures d’opération sur site (en mer) :
• Le sous-marin sera embarqué et mis à l’eau puis récupéré par la gabare Fourmi
• Le personnel embarquera et débarquera uniquement sur la gabare (2 hommes)
• Un jalon muni d’une bouée sera amarré sur le sous-marin de manière à le suivre en zodiac pendant ses
évolutions
• Un système téléphonique sera établi entre le sous-marin, le zodiac et l’ELIE Monnier• UN 2
nd
zodiac sera disponible sur l’Elie Monnier de manière à rallier la zone à tout moment
La zone de recherche de l’hélicoptère sera balisée sur le fond par des filières parallèles entre lesquelles le
sous-marin évoluera
Je précise à présent que ce qui nous importait surtout était la mise à l’eau et la récupération du sous-marin
sur le pont de la gabare sans que les passagers ne puissent ouvrir en mer, d’une manière ou d’une autre les
coupoles d’accès.
En effet, les bords supérieurs des coupoles se situaient à vingt centimètres au dessus de l’eau et vue la
stabilité de l’engin et le peu de stabilité, il y avait tout lieu de penser à une catastrophe…
Ce qui bien entendu, arriva …
Le 23 octobre 1964, sur les coups de midi, le sous-marin en opération signale des difficultés de navigation
et son besoin de faire surface. Aussitôt, le zodiac de surveillance me le signale alors que j’étais de veille
sur l’Elie Monnier, en néoprène, prêt à intervenir. Je fais immédiatement prévenir le Cdt qui était au carré
entrain de déjeuner. Le Cdt embarque aussitôt sur le zodiac de liaison pour rejoindre la zone où le zodiac
de surveillance faisait ce qu’il pouvait pour ramasser le mou du jalon au fur et à mesure que le sous-marin
remontait. Inutile de vous dire qu’il y avait alors un « beau sac de nœuds » comme on dit, dans ce zodiac
en plus de ses trois occupants.
Toujours est-il que le Commandant arrivé sur place embarqua lui
aussi dans le sac de nœuds au moment où le sous-marin arrivait en
surface. Il se mit à couple du zodiac qui passa un bout afin de l’amarrer puis le pilote ouvrit sa
coupole de même que le copilote,
le pilote se retourna pour informer
le Cdt de la situation provoquant
comme on s’en doutait, un désé-
quilibre du sous-marin, qui chavira. Dans l’action, l’eau pénètre
dans le sous-marin qui coule aussitôt entraînant avec lui le zodiac
qui chavire avec tous ses passagers dont le Cdt qui malheureusement s’est retrouvé entraîné par le
jalon enroulé autour de ses pieds. 21
L'ECHO DES GRANDS FONDS / bulletin de liaison n° 68 Décembre 2009 ©
Je me suis immédiatement équipé, puis à l’aide du zodiac de liaison, j’ai rejoint la zone et plongé le
long d’une bouée plongeur que Maurice MENUT (si je ne me trompe pas) avait jetée à l’aplomb du naufrage.
En descendant, je n’avais qu’une idée en tête, récupérer la bouée du jalon qui me mènerait au Cdt et lui passer mon embout pour remonter.
Malheureusement, la bouée était restée coincée dans le sac de nœuds, lui même empêtré dans les structures
du sous-marin, si bien que je suis descendu dans le bleu sans repère sur un fond de 35 mètres sans visibilité.
Au bout de dix minutes à tourner en rond, les yeux écarquillés dans l’espoir de trouver un indice, je me suis
résigné à remonter faire mes paliers.
Entre temps, la surface s’était organisée, un jalon avait été mouillé à l’endroit présumé et l’ELIE MONNIER
s’était mis en position.
Pendant mes paliers, j’envisageais déjà la suite puisque nous avions des bouteilles d’héliox et le nombre de
plongeurs disponibles ne manquait pas, il suffisait, à mon avis, de faire une circulaire autour du jalon pour
trouver le sous-marin et le Cdt. Mais le commandement a préféré remettre au lendemain les recherches pour
des raisons que j’ignore.
Le lendemain, samedi 24 octobre, nous sommes à nouveau à pied d’œuvre et les recherches commencent
avec la tourelle Galéazzi atmosphérique pendue sur le mât de charge de la FOURMI, elle-même mouillée par
l’avant et l’arrière sur la zone. L’opération consiste à balader la tourelle sur le fond en jouant sur les ancres
d’avant en arrière et ainsi de suite.
Le temps est calme, ensoleillé et contrairement à la veille, la visibilité au fond est bonne. Après plusieurs recherches, je suis à mon tour dans la tourelle et j’ai la chance, si je puis dire, de tomber dessus. « Stopper partout », la tourelle se stabilise sur le fond, le sous-marin est devant moi, à 10 mètres environ mais je n’aperçois
pas le Cdt qui est derrière couché sur le fond au milieu des cordages. Je demande à la surface de mouiller un
jalon mais doucement, main sur main, de manière que je puisse récupérer la gueuse à l’approche du fond. Cela me permis de voir arriver la dite gueuse entre le sous-marin et la tourelle. Parfait, il n’y a plus qu’à plonger
dessus.
Mais à la mise à l’eau de la tourelle par bâbord avant, j’ai eu la surprise de voir qu’avec le courant la tourelle
est passée au dessus de la chaîne de mouillage tribord de la FOURMI et de voir le phénomène inverse à la
remontée ce qui me laisse à penser que le sous-marin se trouvait sur tribord avant de la FOURMI.
Une fois sur le pont, j’ai effectivement vu la bouée du jalon à l’aplomb du mouillage tribord avant, l’ELIE
MONNIER étant amarré à l’anglaise sur tribord de la gabare, on ne pouvait pas mieux espérer mais voilà …
le Cdt PLICHARD estima que la gabare au milieu le gênait et donna l’ordre de virer l’ancre malgré mes remarques, hélas bien fondées, comme quoi en levant l’ancre il allait embarquer le jalon. Et ce qui fut dit, fut
fait.
Rien de dramatique dans tout cela me direz vous si ce n’est que nous avons mis une semaine jour pour jour
pour retrouver l’épave et ce n’est que le samedi suivant que LUCIEN MARTIN, alors dans la tourelle repéra
le sous-marin après quoi, j’ai plongé avec mon ami LEMONNIER dit « la zone » pour remonter le corps du
Cdt.
Quand on pense rappelez-vous que le Cdt BONZON nous faisait la guerre lorsqu’il nous voyait dans le zodiac sans poignard sous la main … !
Mais là n’est pas la question d’autant que dans ce cas, cela n’aurait servi à rien.
Jean Paul. MARY
Pld N° 193 "  Revue Plongeurs démineurs

 
QM Offredo en 1956
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QM Lam
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merci  Richard  pour  la  photo
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QM second en  partant de  la  droite.+
 
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PINS
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17/10/2012

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